La réglementation est la clé de son potentiel futur sur les marchés
- La réglementation du cannabis à des fins récréatives ou médicinales dans de nombreux États américains, ainsi qu’au Canada dans son ensemble, a conduit à une explosion boursière qui a même été qualifiée de bulle.
- Les experts s’accordent à dire qu’il existe un potentiel de croissance important dans ce secteur, à condition que l’approbation de l’État soit accordée.
- En Espagne, 600 000 consommateurs sont des consommateurs de cannabis médicinal, tandis que 4 millions sont des consommateurs de cannabis récréatif, son potentiel de croissance est donc assez important.
Depuis longtemps, le secteur du cannabis connaît un boom boursier. La réglementation de son usage récréatif et médicinal dans de nombreux États américains, ainsi qu'au Canada, a entraîné un boom boursier que l'on a même qualifié de bulle spéculative.
Après ces réévaluations, la question est : aura-t-elle la capacité d’accroître les gains réalisés au fil des ans ? Tout dépend d’un facteur : la réglementation.
Les experts s'accordent à dire que ce secteur présente un potentiel de croissance important, sous réserve de l'approbation des États. Ils peuvent tirer parti des réglementations qui pourraient émerger dans certains pays développés.
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Selon Pablo Gil, directeur des méthodes de trading et de la stratégie de marché chez XTB, le secteur est attractif pour tous les types d'investisseurs « si l'on regarde le nombre de pays qui envisagent de légaliser le cannabis, tant d'un point de vue récréatif que médicinal ».
Comment investir dans ce secteur ? Il y a tellement de sociétés cotées en bourse qu'il est difficile d'y accéder. Une option, souligne Gil, est de « parier sur l'indice Bita Global Cannabis Giants, qui se concentre sur les 20 plus grandes sociétés du secteur du cannabis et affiche un volume d'échange minimum d'un million de dollars. »
L'aspect le plus intéressant est la performance de cet indice. Comme il l'explique, sa volatilité est assez élevée, « supérieure à celle du 60% l'an dernier ». Cela le rend « très intéressant pour les investisseurs particuliers » en raison des profits qu'ils peuvent en tirer. Ce type de performance génère de nombreuses options d'achat et de vente, bien qu'avec un « risque très élevé ».
Le rendement annuel est de 341 % au T1, même si, sur les 12 derniers mois, il est de 0,1 %. La volatilité s'explique par la jeunesse du secteur, probablement liée aux attentes en matière de réglementation.
Fernando Soriano, PDG et cofondateur de S&F Abogados, explique qu'il existe une bulle importante autour du cannabis, « parmi les entreprises », à un moment où il n'y a pas de « réglementation en tant que telle », puisque le Canada est le seul pays qui a « osé le faire ».
De son point de vue, le cannabis présente un potentiel considérable, notamment en termes d'usage récréatif. En Espagne, 600 000 consommateurs sont des consommateurs de cannabis médicinal, tandis que 4 millions le sont à des fins récréatives. Son potentiel de croissance est donc considérable. Les milliards de dollars de ventes, avec une réglementation renforcée, pourraient propulser l'industrie vers des sommets encore plus élevés.
Juanma Fernández, directeur commercial de MJ Freeway, affirme que l'un des principaux obstacles à la réglementation réside dans la forte stigmatisation du cannabis et dans une grande hypocrisie. Selon lui, un programme d'éducation solide serait « bien plus bénéfique pour le secteur et pour la société ». Cela générerait une croissance plus importante, ce qui aurait un impact sur les marchés.
Dans ce cadre, en termes de plafonds de rentabilité que la marijuana peut offrir, Gil estime que si le marché est réglementé, « de nombreuses entreprises (tant celles dédiées à la production et à la vente que celles du secteur financier ou des REIT) en bénéficieront ».
Ensuite, il y a tout le développement médical qui « va se produire », ajoute-t-il. Les façons de consommer du cannabis autrement que par le tabac : huiles, aliments, vapoteuses, etc. Le marché pourrait exploser « dans les prochaines décennies ». Donc, si l'on anticipe une hausse des actifs, « les investisseurs se positionneront en amont, comme ils l'ont fait pour d'autres types d'actifs ». On l'a vu avec Amazon et Apple. De plus, la légalisation créerait environ 90 000 emplois.